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Le vent courant

Chez Claude Caroly
Maurigny-en-Haye, mai 1979

Après quelques jours de connaissance, il m’avait demandé de photographier ses Peintures.
Nous sommes partis à la campagne chez Claude Caroly, au nord-est de Paris.
Il installa sur l’herbe du jardin au printemps, chaque peinture Pots et Fleurs séparées.
Le Pot en dessous, la fleur au dessus. Ensuite côte à côte en quatre rangées.
Lorsque tout fut prêt, je montais au premier étage de la maison et j’embrassais d’un seul regard toute la scène théâtrale de la fenêtre où je me trouvais. Tout était prêt.
Soudain un petit vent s’installa. Un seul souffle dispersa tout cet ordre organisé en désordre.
Nous échangeâmes quelques paroles, lui en bas moi en haut. Je redescendis.
Claude continua à prendre quelques photos de plus près ainsi que sa femme Nathalie et le chat.
Après le passage de la bourrasque Gérard  installa une autre série de Peinture sur Les Jus que Claude photographia aussitôt.
Quant Gérard eut tout rangé, on se retrouva sur l’herbe à parler du vent fou,  de ses courant imprévus, des jeunes pissenlits jaune comme un soleil.
La lumière du soleil tiède filtrait à travers la feuillu, jouant à rendre lumineuses les zones d’ombre sur son visage, invitant à la détente.